Collectif Éthique sur l’étiquette

Rapport sur le salaire vital



Recevoir un salaire vital en contrepartie de son travail est un droit humain fondamental. Pourtant, ce droit est constamment bafoué dans le monde. Les millions de travailleuses et de travailleurs de l’industrie de l’habillement gagnent parfois à peine plus d’un euro et demi par jour, demeurant prisonniers du cercle vicieux de la pauvreté, alors que les vêtements qu’ils produisent permettent à l’industrie de l’habillement et au secteur de la distribution de réaliser des chiffres d’affaires et des bénéfices qui se comptent en milliards 1.

Dans le monde entier, quelque 60 millions de personnes fabriquent les vêtements des grandes enseignes de l’habillement, telles que H&M, Zara, Carrefour ou Décathlon.
Que ce soit en Asie, en Europe de l’Est, en Turquie ou en Afrique du Nord, le secteur de l’habillement se caractérise, de manière systémique, par des rémunérations bien inférieures à un salaire vital. Partout, les travailleuses et les travailleurs de l’habillement luttent contre la dangereuse course vers le bas favorisée par les politiques d’approvisionnement des distributeurs. Au début de l’année 2014 des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs au Cambodge sont descendus dans la rue pour défendre leurs droits et exiger que le salaire minimum légal, alors de 80 dollars soit élevé à 160 dollars par mois. Au Bangladesh, depuis l’effondrement du Rana Plaza, en avril 2013, des milliers de personnes ont manifesté pour l’amélioration de la sécurité dans les usines mais aussi pour une augmentation des salaires, exigeant qu’ils passent de 30 à 80 euros par mois.

Pour le Collectif Ethique sur l’étiquette, aucune entreprise ne peut prétendre avoir des pratiques responsables tant qu’elle ne garantit pas le versement d’un salaire vital aux personnes qui fabriquent ses articles.(...) Lire la suite


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